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Du Rocher des Demoiselles au Mont Chauvet.

Gens de la rando !

Depuis l’obélisque, les arbres givrés bordent la route de la Croix St Jacques. Le ciel est d’un bleu laiteux. Il fait -1° C ! Les herbes, les fougères figées dans leur ocre depuis le début de l’hiver plient sous le poids du gel. Les randonneurs sont bien emmitouflés : bonnet, couches de polaires, gants, écharpes. Le froid sec répand une gaîté pleine de vivacité. Ils traversent une vaste clairière devant le Mont Morillon. Au bout du sentier, une harde de sangliers déboule en courant, grosses bêtes noires qui surgissent des fourrés. Le chemin gravit le mont, serpente entre les rochers. De jeunes mousses vert tendre, des lichens grisâtres les recouvrent. Des arbustes polissons poussent dans des anfractuosités.

La route de Cupidon saute par-dessus le mont, se perd et se retrouve. L’Amour, toujours l’Amour ! Dit Georges.
Les randonneurs se faufilent dans les chemins en lacis du Rocher des Demoiselles. Parfois de hautes parois bordent d’étroits corridors.
On a vu un animal préhistorique dessiné sur le mur !
Où donc ? Où donc ? Est-ce loin ?
Non, pas très loin ! Les randonneurs attardés se consultent du regard. L’occasion est trop belle ! Georges,
Jean-Claude et votre narrateur remontent le chemin à grandes foulées à la recherche du dessin rupestre.
Oui, il est là ! Tout contre une muraille en aplomb ! Petit animal dessiné au charbon de bois. Un mammifère, une bête à cornes ?

Notre curiosité nous a fait délaisser le groupe. Où sont les autres ? Nous les avons perdus ! Non, on voit la veste rouge du Chef ! Les autres sont sur la route du Bonheur.
Il faut traverser une réserve écologique. C’est une zone cernée de grandes clôtures de grillage soudé. Le petit gibier ne peut y pénétrer, la jeune végétation (la chênaie ?) se trouve ainsi protégée. Les marcheurs escaladent des ‘passages’ pour franchir l’obstacle. L’espace est très dégagé, seuls quelques chênes se dressent bien droits dans les hautes herbes libres. Dans les chemins sinueux la tête des marcheurs affleure la crête de l’herbe. Des houx triomphants prolifèrent au pied des arbres. Ces enclos contribuent sans doute aux essais de régénération de la forêt.

De l’autre côté de la réserve le sentier devient boueux, parsemé de mares glacées. Le ciel insensiblement se couvre de nuages d’un gris clair opalisant la lumière. Les arbres sont des hêtres, des bouleaux et des pins leurs troncs minces et espacés sont comme imaginaires dans la brume légère qui se diffuse. On pique-nique sur un tas de bûches au bord de la route des Délinquants.
Plus loin, il faut encore contourner une réserve écologique nouvellement créée et longer la mare aux Fées pour descendre dans la gorge aux Loups. Bientôt le soleil reprend ses droits et chasse les nuages importuns. On grimpe le rocher Boulin par la route de l’ingénieur vérificateur jusqu’au point de vue de l’inspecteur général.

Ces hommes de mesure ont sans doute conçu bien des allées forestières ! Un vaste et splendide panorama s’offre à nos yeux : le Mont Merle à gauche, la Malmontagne à droite. Dans la vallée en contrebas passe invisible l’aqueduc du Loing. C’est un sentier maintenant sablonneux qui guide nos pas à travers le rocher Bouligny. Des rais de soleil percent les branches drues et saupoudrent les crêtes moussues des rochers d’une fine couche de lumière vive.
On grimpe le petit Mont Chauvet par une grande allée dégagée. Et d’en haut surgit une infinie perspective rectiligne qui s’en va mourir jusqu’au château de Fontainebleau, à ses pieds.

Devinez quoi ? Alain a apporté une galette des rois ! Et la rando finit en trinquant !

Jean-Claude, Jean-Yves, Agnès, Agnès, Dominique, Alain, Nicole, Georges, Sylvie.

Mis à jour le 23 Janvier 2006

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