Gens
de la Rando !
Ce
dimanche là de nombreuses troupes de randonneurs partent
de la gare de Dourdan !
C’est un coin qui doit être réputé
! Le ciel est bleu et l’air est vif.
Nous
sommes neuf à partir d’un bon pas vers l’orée
de la forêt, les randonneurs sont contents de se retrouver.
On fait connaissance de Jean-louis, un nouveau clubiste très
disert.
Ce sont déjà des causeries à qui mieux
mieux le long des rues. Nous longeons le stade Maurice Gallais
où se déroule le match de football dominical.
Et
nous voilà dans les sentiers forestiers. La lumière
rasante du soleil matinal strie le chemin de bandes lumineuses
qui alternent avec les ombres des troncs d’arbres.
Le
chef était venu en repérage quelques jours plus
tôt : Alors que j’arrivais avec Jean-Claude, dans
une clairière, je vis soudain un chevreuil qui broutait
paisiblement.
Et tout le monde de narrer ses propres expériences de
« chasseur d’images du dimanche » : Moi j’ai
vu un sanglier traverser le chemin ! Moi une biche !
Nous
voici au chêne du Roi St Louis. Un grand et bel arbre
de stature imposante qui brandit ses branches épaisses
et noueuses haut vers le ciel. Dites c’est un territoire
Capétien ce coin !
Pause
requinqueur.
Jean-Louis
sort son Ovomaltine qu’il offre à la ronde. Cela
fait un bien fou et nous sommes tous ragaillardis.
Jean-Louis est un poète de la bouffe ! Il sait à
merveille décrire un pot au feu, un bœuf carottes
et le tout arrosé de clos Vougeot. Des plaisirs simples
n’est-ce pas !?
Mais cela doit se mériter savent les randonneurs.
Le
chemin devient plus accidenté, il surplombe des vallons
ou bien est dominé par de légères crêtes.
Partout de jeunes plantations rappellent la tempête de
décembre 1999. Les forestiers oeuvrent patiemment pour
régénérer la forêt. Ça et
là des bornes de pierre scandent le sentier, elles portent
gravées sur la base de leur sommet une couronne et une
lettre. Symboles mystérieux qui, dans notre ivresse,
nous font divaguer, Georges et votre rédacteur, sur des
histoires d’ésotérisme et de gnose ! Ah
ah ah ah !
Bientôt
entre les arbres apparaît le clocher massif de l’église
de Ste Mesme qui émerge en bas d’une pente boisée.
Ste Mesme est un vieux village d’Île de France qui
mérite le détour : son église, sa fontaine
(miraculeuse ?) où fut martyrisée la Sainte éponyme,
quantité de vieilles maisons avec des fenêtres
à meneaux, ou avec de belles arcades.
Le
chef dit : Nous allons pique-niquer en haut de cette côte
! Ceux qui arrivent en haut sont bons pour les calanques. Tout
le monde grimpe en ayant à cœur de soutenir le rythme.
En haut une clairière avec des troncs de chênes
abattus nous sert de salon.
Nous
voilà à travers les champs, par l’abbaye
de l’Ouye, où pousse une petite herbe tendrelette
: du blé futur ou quelque céréale nouvelle.
Encore une crête forestière à escalader
et nous voici revenus aux abords de Dourdan !
A la Grange au Roi, nous sauvons avec courage et abnégation
une pauvre dame dont la voiture s’était embourbée
! Han han, poussons ! Ho Han ! Les randonneurs ont du cœur
!
Le
château de Dourdan a été construit en 1220
par Philippe Auguste, encore un roi Capétien !
Quelque chose manque à cela ! Mais quoi ? Ah oui, le
château a été construit sur un autre plus
ancien qui appartenait au duc de France Hugues le Grand, son
fils Hugues Capet y naquit vers 941 et devint roi en 987 , au
10eme siècle quoi ! Ainsi a démarré l’histoire
de la nation Française.
Allez
on va boire un coup !
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