Gens
de la Rando !
Quel
plaisir de fouler les premiers sentiers boueux de l’année
pour le jeune club ! Le temps est nuageux, cependant il y a
quelques éclaircies et deux ou trois gouttes de pluie.
Mais rien qui ne nécessite la cape (pour l’instant
!).
Les randonneurs partent de la halle de Milly. C’est un
vénérable monument patrimonial du XVeme siècle.
Le dédale des ruelles nous mène jusqu’au
nord-ouest de la commune, côté qui jouxte le bois
du Coquibus.
Quel nom étrange n’est-ce pas ? Il y a aussi le
refuge, ou la ferme du Coquibus.
- Ce doit être le nom d’un coq de bruyère
dit Nicole inspirée. C’est trop joli, on va garder
cette appellation.
Par une piste cavalière nous nous enfonçons dans
le bois. De temps à autre surgissent des cavaliers matinaux
qui profitent de la fraîche. Ces cavaliers affichent un
sourire en coin, non d’ironie, mais de jouissance !
Le paysage est strié par les troncs blancs des bouleaux
très nombreux dans cette forêt, dressés
sur les rochers ou émergeant des buissons. Ça
et là de jeunes pousses arbustives saluent les randonneurs
avec l’insolence de l’enfance.
Des troncs cassés pourrissent sur pied, ce sont des chandelles
! Georges, l’écologiste de service, décrit
cela comme le premier maillon de la chaîne alimentaire
forestière ! Les insectes, les champignons, les vers,
les oiseaux et bien d’autres animaux en font leur affaire.
Tout le bois mort contribue à l’éclosion
de la vie féroce, vorace. Odeurs d’humidité
et de bois fibreux.
Miam, miam, miam ! Tiens notre chaîne alimentaire se réveille
dirait-on ! Bivouac à l’abri d’un gros rocher.
Lorsque nous arrivons au bord d’une crête apparaît
devant nous le monument à crois de Lorraine du réseau
Publican. Nous sommes arrivés ‘in fine’ au
massif des Trois Pignons.
Il faut prendre le chemin du retour car le temps se gâte,
quelques flocons de neige puis une giboulée nous assaillent.
Cela ne dure pas mais la température chute brusquement.
- Tu connais le cynorrhodon ? dit Nicole, c’est très
bon et plein de vitamine C !
C’est le fruit de l’églantier. Si l’on
presse le petit fruit rouge, il en sort une pâte rosâtre
à suçoter. D’emblée le goût
est amer et devient acide, puis un goût sucré se
répand dans le gosier.
- N’est-ce pas ce que l’on appelle le ‘Gratte-cul’
? Dit Jean-Claude.
- Nicole !! Que m’as-tu fait avaler !!??
Les randonneurs se retrouvent sous la halle pour déguster
le gâteau d’anniversaire de Georges ! Un merveilleux
gâteau au chocolat avec un verre de cidre !
Allez on va au café pour se réchauffer ! On l’a
bien mérité !
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