Au
petit matin les randonneurs se retrouvent place de l’Etoile.
A la brume matinale s’ajoute un léger vent coulis
qui se faufile entre les rues. Il ne nous quittera pas tout
au long du chemin.
Quelques rares touristes mitraillent déjà l’avenue
des Champs-Elysées. Une voiture solitaire tourne autour
de l’Arc de Triomphe. Les pigeons picorent d’invisibles
miettes. Un balayeur, avenue Hoche, nettoie le caniveau avec
son balai vert. Des gens vont et viennent d’un air distrait,
sortant de la nuit passée. Paris s’éveille.
Nous passons rue Daru, entre deux bâtisses la cathédrale
Alexandre Nevski dresse ses bulbes dorés et ses croix
orthodoxes. Les épiceries aux devantures avec des inscriptions
en cyrillique et la brasserie de Petrograd qui lui font face
achèvent de nous transporter en Russie !
Quel est ce parc empli d’arbres, de choux en fleurs, de
vestiges antiques et de colonnades ? C’est le parc Monceau!
Les joggeurs le parcourent en tous sens jusqu’au péristyle
de la porte de Chartres.
A la poursuite des petites bandes rouge et jaune du GR parisien,
dans le dédale des rues, nous arrivons rue de Lévis.
C’est un marché dans la rue, plein de couleurs
et d’odeurs : les fruits, les légumes et les fleurs
éclatent de couleurs vives, tandis que les rôtisseries
embaument.
Nous partons à l’assaut de la butte Montmartre
! La rue Lepic semble faire le tour de la butte avec une ample
courbe montante qui enserre la colline à ses pieds.
Nous grimpons des escaliers, passons par des ruelles bordées
de jardins. Le moulin de la Galette nous fait un clin d’œil.
Vous noterez que votre pigiste, qui assure la photographie,
a choisi une belle photographie (parmi plusieurs montées)
pour la séquence de l’escalier. C’est le
résultat de montées au trot pour photographier
de face ! Décidemment le journalisme ce n’est pas
de tout repos !
‘’Il y avait à Montmartre un excellent homme
nommé Dutilleul qui possédait le don singulier
de passer à travers les murs sans en être incommodé’’
Le ‘Passe-muraille’ est une sculpture de Jean Marais
qui a le visage tendre et ironique de Marcel Aymé.
Les randonneurs parisiens ont sans doute les cheveux qui voltigent
devant l’apparition de marcel Aymé, mais ils profitent
surtout du souffle de la bouche de métro pour se réchauffer
!
La traditionnelle photo de groupe se passe sur un banc public
dans une placette derrière la place du Tertre. Nous sommes
un peu transis.
Il est temps d’aller au restaurant ‘Le Poulbot’,
il est joliment décoré. Hélàs la
place manque pour vous le montrer.
Mais voilà nous finissons notre première
année de randonneurs. Nous nous connaissons tous à
peu près pour avoir partagé ensemble maintes journées
hors de la vie quotidienne.Et ainsi se passe une année
émaillée de joies et de souffrances sans lesquelles,
assurément, il n’est de randonnées.
A l’an prochain !
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