Le soleil brille quand les randonneurs descendent du train en gare de Crouy-sur-Ourcq. Une odeur fraîche de feuilles vertes, nous rappelle que nous sommes au printemps. D’emblée une petite route enjambe la rivière Ourcq et franchit le marécage au dessus d’invisibles ponts. On rejoint vite le sentier sur la rive gauche du canal.
Quelques nénuphars surnagent dans l’eau, suivent le léger courant qui défile parallèle à nos pas de marcheurs.
Les randonneurs traversent un sous-bois clair puis des champs de pousses tendres qui se déversent en plongeant vers la vallée de l’Ourcq. Dans un hameau, un potager aux potirons borde une maison chaulée. On franchit à nouveau le canal.

La rivière de l'Ourcq est encaissée d'une cinquantaine de mètres entre les deux plateaux du Multien et de l'Orxois, où se côtoient des champs de blé, de betteraves et des vergers. Le bourg s'est développé à l'est de la rivière un peu en retrait du château fort du Houssoy à Crouy sur Ourcq, implanté au bord de la rivière. Bien qu'inclus dans une ferme, les vestiges sont encore imposants : le haut donjon carré avec ses mâchicoulis, un mur pignon de l'ancien logis et des restes de l'enceinte.

Nous allons suivre les bords du canal toute la journée, allons croiser des pêcheurs, de jolis villages, de beaux paysages.

La colossale façade du château de la Ferté Milon se dresse sur le rebord d'un vaste plateau dominant le cours de l'Ourcq. Elle mesure une centaine de mètres de long pour une quarantaine de hauteur. Un large et profond fossé sec la protège du côté extérieur. Elle est flanquée de quatre tours de formes géométriques diverses. Celle située au nord, partiellement détruite, est carrée et ses angles sont garnis de contreforts. Au centre, deux tours en amande enserrent une porte cyclopéenne en ogive défendue par un assommoir, taillée, semble-t-il, pour quelque race divine aujourd'hui disparue. Leurs éperons, très saillants, présentent la particularité d'être désaxés. Cela confère à l'ensemble un aspect très harmonieux et assez unique. La tour sud enfin, cylindrique à l'origine, est aux deux tiers dérasée.

Merci à Alain, Dominique, Philippe et Fernand