|
Défilement diaporama |
Depuis la lisière de Barbizon les randonneurs partent à l’assaut du massif d’Apremont. La terre est griffée, comme labourée par d’étranges charrues. Des pins sont couchés au travers de sentiers sans issues. Le sous-bois chaotique baigne dans une lumière irréelle. Les rayons de soleil translucides se faufilent savamment entre les troncs dressés au dessus du champ de désolation. Nous contournons l’obstacle en passant par le carrefour du Bas Bréau. Le chemin de la caverne des Brigands part de là, il est libre. Un rocher porte incrusté dans sa masse les portraits sculptés de Théodore Rousseau et Jean-François Millet, peintres naturalistes de l’Ecole de Barbizon. Le froid est encore vif, l’hiver interminable délivre ses derniers coups de boutoir. On grimpe dans le lacis des rochers avec le soleil dans les yeux. Il est aveuglant. Parfois on perd la marque bleue de la piste Denecourt-Colinet. Sans doute sommes nous passés à côté de la fameuse caverne au cours d’une de ces brèves absences. On doit grimper des escaliers de bois et frôler des grillages. Ils protègent de vastes zones paysagères. Ces zones d’aménagement et de stabilisation des sols servent à lutter contre l’érosion due au piétinement. La platière est inondée de soleil. Elle domine la cime des arbres et on devine la présence des villes au loin, à l’horizon. L’écorce
blanc argenté des bouleaux rythme l’espace. Une mare
! L’eau étincelle de reflets métalliques entre
les touffes d’herbe jaunie. C’est la mare aux Biches.
Eau dormante qui attend de revivre. Des enfants tous farauds
surgissent d’entre les rochers, grimpent comme des cabris et
disparaissent avec intrépidité dans les crevasses. Un
papa impavide perché sur un rocher surveille sa progéniture.
C’est le rendez vous des familles ! Les chênes aux troncs striés d’écorce rugueuse et les hêtres aux troncs lisses gris vert nous accompagnent sur le sentier du retour. Même les pins rieurs aux troncs craquelés nous regardent passer dans les rochers avec curiosité. Une goutte glacée
tombe dans le cou. Il pleut ?! Des nuages d’un gris sombre s’accumulent.
La pluie ?! Non ! De fins granules blancs rayent l’air. Ça
ne dure pas longtemps ! Déjà le plafond s’entrouvre
de bleu pur. Agnès, Cathy,
Jean-Claude, Dominique, Mado, Alain, Claudine, Anne, Jean-Yves
|
|
Mis à jour le 17 Mars 2006
© 2006 Club sportif IBM Paris - Section Randonnée Pédestre