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Autour de Moret sur loing.

Gens de la rando !

Ce matin là le ciel est empli de brume. Les randonneurs se retrouvent en gare de Moret-Veneux-les-Sablons. Ils s’interpellent, se tapent sur le dos, se bisent ou font connaissance. Et tout ce joli monde descend avec bonheur l’avenue de la gare. La porte de Samois au bout de l’avenue garde jalousement l’entrée de Moret. Il faut se faufiler entre les deux tourelles qui flanquent la porte pour y pénétrer. De vielles maisons de pierre, ou à pans de bois bordent la grande rue. Quelques foulées suffisent pour nous retrouver à l’autre extrémité, à la porte de Bourgogne, avec courtines et pont sur le Loing. Une étroite ruelle part de la poterne pour rejoindre le parvis de l’église Notre Dame.

Une brave dame sur le seuil d’un antique magasin nous hèle : Venez goûter à mes sucres d’orge ! Elle en offre à la ronde. Les marcheurs ne se font pas prier. C’est du sucre d’orge selon la recette des bénédictines de Moret. C’est bon ! Allons ! Quelques randonneurs entrent dans le magasin pour acheter des berlingots. La rue du donjon traverse Moret, longe la discrète maison de Sisley en allant vers le Loing du côté de la forêt. Pierrot fait une digression sur le blason de Moret : une tête de maure, trois fleurs de lys et une bâtarde, c’est un petit barreau transversal. La tête de maure est assez ambiguë. Mais les lys et la bâtarde sont certainement pour Antoine de Bourbon, comte de Moret, bâtard d’Henri IV.

Mais où sommes nous ?! Nous voici tous crottés, allant par des chemins boueux ! Ce sont les marécages qui s’étendent depuis les méandres du Loing avant qu’il ne se jette dans la Seine. Le sentier est bordé de peupliers jeunes et vigoureux qui pompent l’eau stagnante. On entrevoit à travers les taillis et les buissons des nappes d’eau calme, d’un bleu acier luisant sourdement. Ainsi va le chemin de Moret à Montigny. Les champs sont encore engourdis par la rudesse de l’hiver. Le froid est vif, mais les randonneurs ont un pas alerte. A l’entrée de la forêt, la belle maison forestière de la Garenne de Gros Bois scrute le passant de son œil de bœuf. Le sentier est jonché de feuilles mortes tapissant jusqu’aux alentours. Seul le vert tendre des mousses tranche avec le brun ambiant.

Quand le chemin du Long Rocher fait sa jonction avec un sentier ‘bleu’ Denecourt les randonneurs foulent une terre sablonneuse. Il faut grimper abruptement jusqu’à une route de crête escarpée, le sentier de l’Enfer. Il nous emmène dans un dédale de rochers surplombant un vallon. Du balcon au dessus de la grotte Beatrix, on voit la cime des arbres qui effleure la brume. Pause requinqueur, soupe chaude, casse-croûte. Mais on ne peut rester plus longtemps sur place car le froid descend insensiblement, on re-enfile les vestes, les gants. Et nous voilà repartis dans le labyrinthe de rochers, de couloirs étroits, de sentes sinueuses. On perd la trace dans ce chaos.

Des randonneurs sont aux aguets pour ne pas se perdre !
Un long sentier monte jusqu’à la Malmontagne. On fait la photo de groupe dit le Chef. Oui en haut sur le parapet, répondis je, me rappelant la balustrade donnant sur un petit précipice. Or du belvédère elle avait disparu. Tant pis ! Continuons jusqu’à descendre à la route des Sablons. Enfin une clairière lumineuse avec un gros tas de bois nous sourit ! Le tas de bois est le support idéal ! Un dernier effort maintenant ! On franchit le talus de l’aqueduc de la Vanne et on rentre dans Veneux.
Quand les randonneurs se retrouvent en rond au café de la gare, les joues rouges et les yeux brillants, ils savent ce que coûtent des instants comme ça.

Marie-Hélène, Monique, Catherine, Jean-Louis, Xavier, Alain, Georges, Emmanuelle et Agnès
Dominique, Pierrot, Agnès, Zakia
Jean-Yves

Mis à jour le 21 Février 2006

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