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Gens de la rando !

Depuis la gare d’Etrechy, les randonneurs descendent l’avenue d’Orléans. Le ciel bleu limpide les enveloppe avec amitié. Mais Claudine annonce « La météo a dit qu’il va faire 30° cet après midi ! ».
Cela n’empêche pas les randonneurs de s’interpeller, ils sont heureux de se retrouver. Jean-Louis a perdu beaucoup de poids, tout le monde le remarque !
Il faut passer sous le pont du chemin de fer et sous le pont routier pour rejoindre la Juine par la rue du Moulin. La rivière coule paisiblement. Déjà un pêcheur matinal taquine quelques poissons. On franchit un vieux pont de pierre à une seule arche qui enjambe la rivière en face du vaste moulin, c’est un bâtiment fraîchement ravalé.

Le chemin serpente dans les bois. Le soleil crée des trouées lumineuses, les feuilles miroitent et rivalisent de transparences. L’atmosphère est légère. Jean-Louis profite d’une pause pour sortir des gaufres au miel de son sac aux merveilles, il les offre avec plaisir à la cantonade.
Les champs sont de vastes étendues rases, à peine hérissées de tigelles ; il ne reste plus que les chaumes des céréales. La terre semble immobile après les efforts qu’elle a fourni pour produire l’avoine, le blé et quoi d’autre ? Mais parfois la terre brune est fraîchement labourée, les mottes retournées, cassées, brillent légèrement. Comme le « Labourage », un tableau de Rosa Bonheur au musée d’Orsay, fait remarquer votre pigiste à Anne-Marie.

Tout alentour des fermes, des bosquets ou des buissons bordent les champs. Quelques arbres surgissent ça et là, solitaires, en boule ou bien hirsutes. Après Auvers St Georges, le sentier s’enfonce dans une zone sablonneuse. Un tapis de mousse couvert d’aiguilles de pin, bien à l’ombre, nous sert de refuge pour le pique nique et … la sieste. Ô délice retrouvé !

Des bruyères en fleur bordent maintenant le sentier qui zigzague dans le bosquet. Les randonneurs sentent la torpeur les accabler, la température a fortement grimpé. Ils cherchent avec avidité le moindre passage ombragé.

On descend sur Boissy le Cutté, le « bois caché », et ses belles maisons restaurées. Catherine A s’extasie sur les fenêtres joliment ornées de jardinières. Il faut franchir de vastes champs à découvert jusqu’à la limite boissillonne pour retrouver la forêt qui, maintenant, est appelée de nos vœux. La chaleur n’en finit pas de grimper. Le moindre recoin délaissé par l’ombre est une trouée de fournaise. Les plaques de sable deviennent des enclumes que nous nous dépêchons de traverser pour ne pas être trop écrasés, ratatinés par le four solaire.
Les randonneurs lapent leur eau à petites gorgées pour économiser les maigres réserves d’eau, les minces fonds de bouteilles. Les futés peuvent se rafraîchir avec leurs brumisateurs.

A l’orée de Lardy, la Juine nous interpelle enfin ! Les randonneurs se massent au bord de la rivière. Le Chef asperge sa tête à grandes éclaboussures. Nous trouvons le courage de faire la sacro-sainte photo de groupe !
Au bout de la rue, une superette est ouverte ! Nous sommes sauvés ! L’épicier n’a jamais dû vendre autant de bouteilles et de canettes d’un seul coup !
Cela nous donne la force de traverser Lardy sans rechigner. Mais il faut se raisonner, la randonnée ne peut plus continuer : la sagesse veut qu’il ne faille pas lutter outre mesure contre une canicule.
C’est au café de la gare qu’elle prend fin gaiement !

Mis à jour le 29 Septembre 2005

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